Jeu : chercher dans un poème son mode de déplacement par le langage. Nul doute alors que le poème choisi Sans plus prend source et forme dans le vent. Chaque poème échappe à son créateur par cette origine universelle : l'air, le vent, le feu, l'eau, la marche, et tout ce qui donne le mouvement. Jeu suivant : faire dire aux mots ce qu'ils disent et ne disent pas, les pousser à bout, aux limites, à la faute, les sortir de leurs gonds dans le sens qu'on aimerait leur donner. Nul doute que le poème Sans plus répond à cette proposition, mu par des intonations chiffrées, à déchiffrer, comme une énumération graduelle sinon gratuite, tout à la fois ambitieuse et dérisoire. Jeu final : procéder des mêmes manières, en soi, pour les événements que l'on rencontre, dans le réel ou le rêve. Mieux qu'une interprétation, chacun de ces jeux crée et défie sa règle, continuellement. Sans plus comme le poème éolien du même titre sorti d'un coffret.
SANS PLUS
Un purin égale un
Un poussin égale deux
Un pouce droit égale quatre
Toi pousse-toi égale six
Une poussette égale huit
Cette puce d’eux égale neuf
Impulsions égalent douze
Deux pucerons égalent treize
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